Chapitre 3

Publié le par Ludovic Foustoul

Voici enfin le chapitre 3. Vous saurez dans ce chapitre comment l'éclosion de Sacha va-t-il changer sa vie monotone et ennuyante.

Ps: je serais inactif pendant les vacances de noël. Ne vous inquiétez pas, je vous offrirez trois chapitres d'Hamlan ainsi que le premier chapitre d'une histoire qui sera mensuel.

Sur ceci, je vous souhaite une bonne lecture et de passer de bonne vacance en famille.

Chapitre 3 : L'appel du Proviseur

Il ne restait plus que M Golut et moi dans la salle, j'étais encore recroquevillé dans mon coin lorsque M Golut s'approcha de moi. Il voulait me parler à propos de mon cas exceptionnel. Il s'accroupit devant moi, il me regarda droit dans les yeux en prenant une grande bouffée d'air.

-Comme tes ailes n'ont pas encore fini leur croissance, tu devras attendre l'année prochaine pour repasser ton éclosion.

M Golut venait de me clouer sur place, même s'il avait essayé de me le dire avec le plus de tact possible. J'étais quand même horrifié par l'idée de devoir retaper encore une année dans cette école alors que j'avais les meilleures notes de tout le lycée. Tout ça à cause de l'histoire d'une éclosion ratée, ce n'était en aucun cas juste. Même si cela voulais dire qu'il me laisse une seconde chance.

- Je dois quand même m'excuser, c'est moi qui ai demandé à ce que tu passes l'éclosion le plus tôt possible. Je pensais que tu étais prêt, vois-tu ?

D'un coup, une remontait de colère bouillonna au fond de moi. Je retirai ce que je venais tout juste de rire. Ce gars n'était pas quelqu'un d'aimable, il ne faisait que me narguer, jamais je ne le pardonnerais. Comment aurais-je pu être prêt alors qu'il savait qu'il était encore trop tôt pour que je puisse éclore.

Il me fit signe de me relever puis m'indiqua la sortie que je pris sans hésiter, hors de question de rester dans la même salle que lui plus longtemps. En passant devant lui, je l'entendis chuchoter « Vous n'êtes pas fait pour devenir un hamlan, M Chen ».

Non mais il se prenait pour qui lui, bien sûr que j'étais fait pour devenir un hamlan. Je suis née hamlan, je mourrais hamlan. De plus, c'était à cause de lui si j'avais dû avaler cette drogue afin de me « facilité la tâche », en fin de compte, ce fût un grand désastre. Il devrait prendre conscience de son acte et ne pas me refourguer la faute.

Je rentrai dans la salle de classe. J qui m'accablait. Alors que je rentrais dans la salle de cours, sans aucune motivation, j'étais détruit intérieurement, je ne souhaitais qu'une unique chose, fuir cette réalité, personne ne fit attention à moi, le professeur continuait son cours sans même prendre la peine de me regarder.

Certes j'avais l'habitude d'être rejeté, mais pas par un professeur. J'étais le sans ami le plus connu du lycée grâce aux humiliations successives de Mickael et de sa bande. Même les secondes m'humiliaient pour vous dire à quel point j'étais un cas social.

Le cours de mathématiques de M Palo continuait et à cause du retard causé par l'éclosion, je devais essayer de suivre le plus possible afin de comprendre le cours. Avant que le cours ne finisse, il nous rendit les contrôles, type examen, que l'on avait passé un mercredi après-midi. C'était sur trois exercices, un sur la trigonométrie, avec les cosinus et compagnie, ensuite un sur les proba-suites, la partie la plus gonflante des mathématiques, et pour finir, les nombres complexes, avec les imaginaires et réels purs. M Palo adorait trier les copies par ordre décroissante. Le stresse des élèves étaient au paroxysme. La peur d'être le dernier à recevoir sa copie hantait chacun d'eux, à part la bande d'ami du cancre de la classe, ainsi que moi.

Sans être arrogant, j'avais à chaque fois la note maximale. Donc cela ne fut sans surprise que j'e reçu en premier ma copie. Le professeur disait à tout le monde un petit mot d'encouragement lorsqu'il donnait la copie aux élèves. Il le faisait à tout le monde, sauf à moi. Quand je vous disais que j'étais un cas social, ce n'était pas une bêtise. Le seul professeur qui prenait la peine de me parler n'était nul autre que M Golut.

Comme d'habitude, il finissait par le groupe des cancres qui rigolaient devant leurs notes. Ils avaient carrément nommé un de leur pote « intello » alors qu'il n'avait eu que cinq !! Je détestais ce genre de type là, ceux qui ne savaient pas se remettre en question. J'aimerais bien un jour les sermonner en leur disant « Eh oh les gars, vous savez que vous avez un avenir à construire? Ce n'est pas avec ses notes que vous réussirez », mais ils rigoleront plus qu'autres choses. Ils sont tous comme ça, les gens avec un faible intellect. Même M Palo les encourageait en disant en rigolant « Regarde Antoine, tu as enfin réussi à dépasser Henri en ayant zéro virgule vingt-cinq de plus que lui. Je suis fière de toi !! ». Les gens hypocrites comme ça, c'étaient ceux qui me dégoûtaient le plus. Tout ça pour se donner une bonne image devant ses élèves malgré le fait qu'ils parlaient souvent sur leurs dos, dans le mauvais sens du terme.

Les hauts parleurs sonnèrent, mais pas pour indiquer la fin du cours. Non, ils sonnèrent pour interpeller les élèves et les professeurs qu'il y aurait un message qui va passer dans les hauts parleurs de mauvaise qualité. Tout le monde devait donc se taire afin de pouvoir entendre ce message. Ce fut un message plutôt cours disant que je devais aller voir le Proviseur de l'école dans son bureau immédiatement. Je fus décontenancer de remarquer que personne ne fit attention à moi alors qu'ils s'excitaient tout le temps lorsque l'un d'entre eux était appeler par un surveillant pour aller au bureau de la CPE.

Je dus prendre les escaliers et aller jusqu'au rez-de-chaussé pour aller au bureau du proviseur. Je toquais, j'attendis cinq secondes puis retoquais « J'ai dit entre !! », cria le Proviseur. J'empoignais la poignée de la porte, nerveux, j'aspirais un grand coup et entrais dans le bureau. Le bureau était aussi grand que la salle -206. Mais elle était plus chaleureuse, avec la lumière venant de l'extérieure, l'odeur ne sentant ni la sueur des élèves, ni celui du sang. J'avais l'impression de prendre un grand bol d'air frais. Dans la pièce, le Proviseur n'avait pu y mettre qu'un grand bureau, trois sièges en plastiques transparents avec les dossiers un peu incurvés ainsi que des coussins. Ça avaient l'air plus confortable que les chaises d'en bas, et elles l'étaient. Il y avait aussi un grand casier gris qui devait sans doute contenir les dossiers de chaque élèves. Le Proviseur n'était pas tout seul, il y avait déjà quelqu'un assis, dos à moi. Je savais grâce à ces cheveux que c'était M Golut qui était assit là. Le visage du Proviseur était un peu dur avec ses gros sourcils froncés et la cicatrice qu'il avait à l’œil gauche. Il devait avoir la quarantaine, ces cheveux bouclés châtains qui était aussi épais que ceux de M Golut., sauf qu'il essayait de les rendre potables même si cela lui faisait une coupe afro.

Le proviseur me présenta d'un geste de la main la place vide à côté de M Golut.

-M Golut, ici présent, dit le proviseur en le désignant de la main, m’a fait un petit rapport à propos de votre éclosion que l'on peut caractériser, désolé de vous offenser, de désastreuse.

Même si le Proviseur avait essayé de le dire avec des pincettes, j'en avais quand même pris un sacré coup. J'avais même l'impression que je commençais à perdre de l'air tellement ça manière de définir mon éclosion m'avait choquée. Et cela me fis surtout remarquer que j'étais pire que ceux n'ayant pu éclore cette année et ceux d'avant, j'étais en bas de l'échelle. Je hochais timidement la tête en essayant de lui cacher mon visage qui était sur le point de fondre en larme. Je réussis à me retenir puisque je ne voulais pas paraître aussi honteux avec M Golut dans la même salle que moi.

-Je suis contre l'idée de cette sanction d'un an, reprit-il.

Je relevais la tête et regardais le visage du Proviseur, j'avais des étoiles dans les yeux. Enfin quelqu'un qui me comprenait.

-Mais si vous faites cela M Borluty, cet enfant risque de perdre la fonctionnalité de ses ailes à tout jamais, expliqua M Golut.

En réponse, M Borluty regarda M Golut d'un œil à vous glacer le sang. C'était la première fois que je voyais M Golut être effrayé par quelqu'un. Et sa frayeur envers le Proviseur pensa la faute qu'il avait commis.

-Je devrais sans doute vous rappeler, M Golut, que c'est vous qui avait demandé à ce que ce jeune homme passe bien avant la date qu'on lui avait assigné d'avance.

-Mais...

-Il n'y a pas de « Mais » qui tienne M Golut. Ce qui vient de se passer n'est nul autre que de votre faute. Vous devez prendre conséquence de votre acte M Golut. S'il y aurait quelqu'un d'autre à ma place, sachez que vous aurez été aussitôt viré. Ce n'est parce que vous êtes un hamlan et moi un humain que ça changera les faits. Nous ne faisons pas dans la discrimination ici, M. Tout le monde est à un grade égaux dans mon établissement, mais vous venez de perdre ce grade.

Ce qui se passait sous mes yeux n'était nul autre qu'un sermon moral entre un patron et son employé. Je n'avais en aucun cas ma place ici, j'essayais de me faire le plus discret possible en regardant le sol.

-Je vous pris de nous excuser M Chen, reprit M Borluty, je le regardais dans les yeux, il me fit un sourire chaleureux, Pour votre cas, nous avons préféré vous refaire passer votre éclosion le jour où vous auriez normalement dû le passer.

M Borluty regarda Golut avec un air de chien enragé pendant juste une seconde. Ce côté du proviseur m'avait un peu surpris. Lui qui devait représenter la sagesse absolue à nous, les jeunes. Mais je ne comprenais pas pourquoi je devais refaire l'éclosion alors qu'il avait bien dit que je l'avais totalement raté. Même si je fus content qu'il raccourcit le temps d'attente du « rattrapage ».

-Par contre, tu seras dans l'obligation de passer le reste de l'année dans une classe d'humain.

-Pardon ?

Cette question sortit tout seul de ma bouche, je regrettais aussitôt de l'avoir laissé sortir.

-Pour faire simple, tu vas finir le reste de l'année avec une classe constituée d'élèves humains, m'expliqua Gorlut. Même si j'avais prévenu M Borluty que tu risquais de perdre ton titre d'Hamlan. ,Il se rapprocha de mon oreille et il me dit en chuchotant. Puisque si tu restes trop longtemps auprès d'Humain, ton côté hamlan s'effacera au cours du temps laissant place à ton côté humain, il se redressa et dit bien fort afin que le Proviseur entende bien. Mais le Monsieur préfère prendre des risques, jusqu'à risquer la mort du pauvre M Chen.

On pouvait voir des étincelles, sortant de leurs yeux, qui s'entrechoquaient dans l'espace entre M Borluty et l'autre. M Borluty me passa un dossier où il y avait le nom de ma future classe ainsi que les horaires, le nom des professeurs et des élèves afin que je puisse faire comme si j'avais toujours été avec eux.

Même si je savais que j'allais rester dans mon coin, comme toujours. En tout cas, au lieu d'aller directement dans ma nouvelle classe, M Borluty me laissa rentrer chez moi. Et le lendemain je devais aller en cours avec ma nouvelle classe comme si de rien n'était.

Je pensai que j'allais quand même lire le dossier du Proviseur, juste pour voir à quoi allait ressembler ma nouvelle classe. Il m'avait expliqué qu'il y avait même leurs moyennes générales ainsi que leur comportement inscrit dessus afin que je puisse m'intégrer plus facilement dans cette classe.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article