2éme chapitre d'Hamlan

Publié le par Ludovic Foustoul

Dans ce chapitre, notre chère protagoniste sera dans l'obligation d'éclore ses ailes bien trop en avance par rapport à la date de son anniversaire. Cela causera-t-il des effets secondaires à son corps ? Ou pourra-t-il éclore sans aucun problème majeur ?

Chapitre 2 : Éclosion

Ce fût en plein cours que l'on m'appela pour mon « éclosion », ce terme désignait le moment où les Hamlans ouvraient leurs ailes pour la première fois. Normalement on avait un papier afin de savoir lorsqu'on éclora, comme lorsque l'on passait un examen, mais je n'en avais reçu aucun. Nous étions le 6 février, c'était bien trop tôt pour moi. Alors que je pensais passer cette étape de ma vie à attendre jusqu'au jour J. Je pensais qu'il aurait était proche de ma date d'anniversaire, en juin. Mais non, il préférait me faire passer bien avant et il fallait que je gobe leur drogue dont je connaissais même pas les effets qu'elle fera subir à mon corps. Donc ce fût avec appréhension que je m'avançais jusqu'à la porte de ma salle de classe. Avant de sortir, je vis le professeur allumer son ordinateur ainsi que le projecteur afin d'admirer le spectacle. Lorsque je passai à côté de lui, il n'osa même pas poser un regard sur moi. Comme si j'étais invisible, alors que j'étais l'élève qui participait le plus de la classe, sans moi, son cours n'avancerait jamais.

Lorsque je vis pour la première fois une éclosion, j'étais en première année de lycée et j'ai failli m'évanouir. Ils criaient à chaque fois et la salle était tout le temps peint à partir de leurs sangs. C'était pas très jolie à voir, qui aimerait voir ce genre de chose à part les psychopathe ou les sadiques.

Éclore n'avait vraiment jamais été une partie de plaisir pour celui qui la subit ou pour les spectateurs. C'était tellement sanglant que certains mourraient à cause d'avoir perdu trop de sang pendant l'éclosion. En parlant de mort, à partir de la seconde, j'ai compté à peu près vingt morts ainsi qu'un total de dix hamlans devenant humains, le reste était soit des anges soit des démons, et tout ça par ans. Ces chiffes était plutôt bizarre en réfléchissant bien puisqu'il il y avait à chaque fois un nombre assez proche départageant les anges et les démons. Comme s'ils devaient faire un quota équitable afin de pouvoir perdurer cette relation policier-voleur. Le système des portes de cette école était différente des autres écoles dû au fait qu'elle se situait sous-terre. Au lieu d'avoir des étages avec des nombres positifs, les notres étaient négatifs. Au début, vous diriez tout bêtement 206, puis avec du temps on s'habituait à se style de chiffrement jusqu'à oublier l'existence de salle portant des nombres positifs.

Cette salle était plutôt petite, on aurait dit une salle d'archive. La pièce était peinte de sang de mes prédécesseurs, recouvrant toutes les surfaces, du sol jusqu'au plafond. La pièce avait donc une forte odeur de fer à cause du sang encré dans les murs au fur et à mesure des années. Dans la salle, il y avait déjà trois personnes, un professeur, Mr Golut, mon professeur de Science, toujours avec sa barbe et ses cheveux non coiffés lui donnant quarante ans alors qu'il n'en avait que vingt-sept ans. Ces yeux froids empêchés aux élèves, même fauteurs de trouble, de perturber son cours. Nous n'étions pas les premiers à passer aujourd'hui puisque l'uniforme de l'enseignant, un costard noir ainsi qu'une chemise bleu, était taché de sang. Sans doute de ceux qui avaient éclos juste avant nous.

Ainsi que deux autres élèves populaires du lycée, Mickael Fanalis, blond aux yeux bleus, le duo parfait, un visage chaleureux malgré le fait qu'il adore humilier, que ce soit physiquement ou mentalement, ses camarades, un vrai sadique. Il s'amusait souvent à humilier en public les faibles, qu'ils soit Humain ou Hamlan, tout le monde y était passé, surtout moi en seconde. Toujours habillé chiquement grâce à sa famille qui est la plus importante des familles dans le monde des Hamlans.

L'autre élève était Emilia Vandervol, la présidente du conseil de classe. Elle était adorée par tout le monde, admirée pour sa beauté ainsi que par son don pour les études. Emilia était une petite brune dotait de cheveux long qui lui arrivée jusqu'au bassin, ses yeux marrons pouvait capter l'attention de n'importe qui pendant un temps indéterminé. Tous les garçons voulaient sortir avec elle, même ce Mickael, mais ils furent tous recalés. Elle avait même un fan club consacré à elle et récemment une garde rapprochée, empêchant qui compte de l'approcher.

Aucun d'eux ne posa un regard sur moi. Je m'avançai lentement jusqu'à me trouver derrière une bande blanche, comme les deux autres. C'était les seuls endroits où il n'y avait pas de sang, comme si on les changeait après chaque éclosion. Cette salle ne permettait que de faire éclore trois personnes maximum. Il y avait juste assez d'espace pour ne pas qu'on se dérange les uns aux autres pendant notre éclosion. Après tout, nos ailes allaient quand même prendre pas mal de place dans cette pièce. Il fallait juste espérer que nous ne nous gênerions pas pendant l'éclosion. Même si je pensais que vu le nombre d'année où il pratique l'éclosion dans cette salle, je n'avais jamais rien vu de tel.

Le professeur nous expliqua le processus de l'éclosion, on devait se focaliser au niveau de nos omoplates et visualiser une fleur qui éclorait lentement. Si on le faisait trop rapidement, on pourrait dérégler le processus. Il me stressa plus qu'autre chose. Après tout c'était normalement pas mon jours J, je devais le faire en fin d'année et non en milieu d'année.

Il se plaça devant moi, sortit de sa poche une sphère noire assez grosse pour étouffer un enfant de deux ans. « Avales », m'ordonna-t-il, il croyait vraiment que j'allais pouvoir avaler quelque chose d'aussi gros. En plus, elle était aussi dure au touché qu'une sucette Chapu Chaps, donc c'était impossible pour moi de la mâcher.

Je regardai longtemps la drogue que m'avait passé Mr Golut, alors que les deux autres avaient déjà commencé leurs éclosions, ils avaient deux énormes bosses aux niveaux de leurs omoplates qui commençaient à se fissurer. Un filament de sang sortit de leurs fissures suivi par leur cri de douleur. J'avais directement détourné mon regard de cette scène et mis mes mains devant ma bouche afin de ne pas vomir. Même s'ils souffraient, je ressentais une certaine jalousie envers eux puisqu'ils n'avaient pas besoin de gober une drogue aussi grosse.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Mr Golut en me regardant surpris que je n'avais encore rien fait.

-Je pourrais pas avoir de l'eau afin de pouvoir l'avaler, s'il vous plaît, demandais-je en faisant le plus chaleureux des sourires que je pouvais faire.

-Ah mais bien sûr, que suis-je bête. Attends un peu, tu veux.

Je hochais la tête.

Il demanda aussitôt à un surveillant de partir prendre une bouteille contenant du liquide pour moi. J'étais content, j'avais un peu de répit devant moi. Dommage pour moi que cette pause ne dura que quelque secondes. Le surveillant arriva avec une bouteille remplit d'une eau couleur rouge, on aurait dit de l'eau aromatiser aux fruits rouges. Je le remercia, mis la boule noire dans ma bouche, ma bouche était presque pleine et je commençais à paniquer « Allais-je vraiment l'avaler » répétais-je en boucle.

-Ça va aller, petit, prend juste une gorgé et avale d'un coup, m'encouragea Mr Golut avec un grand sourire.

Je pris la bouteille, l'ouvrit et bu d'une traite afin de pouvoir avaler cette drogue d'un coup. Elle passa dans ma gorge sans aucune gène, je ne l'avais même pas sentis. J'étais aux anges, même si je savais que j'allais me retrouver en enfer assez vite comme mes deux camarades. Je fûs surpris par le regard du surveillant envers moi, j'avais l'aide de le dégoûter. De plus, il s'empressa de sortir dès que je lui avais rendu la bouteille d'eau aromatisée vide.

-Bien, maintenant ton éclosion peu enfin commencé, m'avait-il dit avec un sourire tout en se frottant les mains.

Ce ne fût qu'après un petit moment que je sentis un arrière-goût bizarre dans ma bouche, j'avais l'impression d'avoir avalé du fer. Le surveillant avait l'air dégoûté puisqu'il savait qu'il venait de me donner une bouteille rempli de cela. En plus c'était rouge, qu'est-ce qui est rouge et qui contient du fer ? Ne me dites pas que c'est du sang. Et moi, qui l'avais avalé d'une traite sans réfléchir. J'aurais dû lui demander à quoi c'était avant de le boire.

Mais bizarrement, cette arrière-goût ne me dérangea guère, même l'odeur du sang qui emplissait la pièce avait l'air d'être du parfum à la rose pour moi.

Par contre, la douleur qui suivit n'était pas du tout agréable, je faillis recracher la drogue que je venais à peine d'absorber. J'essayais tout d'abord de me calmer puis de matérialiser une fleur en train d'éclore, jusqu'à ne voir que ça dans mon esprit et oublier tout ce qui m'entourait. Mais la douleur était tellement forte que je n'avais même pas réussi à en visualiser une de potable. A la place, j'arrivais juste à visualiser une graine puis ensuite une fleur déjà éclose. Je ne savais même pas depuis combien de temps j'essayais de visualiser une fleur à la perfection. Par contre, je sentis bien la douleur qui s'arrêtait ainsi qu'à la place de mes omoplates, deux longues et fines tiges prirent leur place. Le bout de ces tiges avaient commencé à se courber, chacun allant dans le sens où mes omoplates se situaient, c'est à dire que l'aile de gauche s'était courbé vers la gauche et continua tranquillement sa route jusqu'à s'arrêter soixante centimètre plus loin, et inversement pour celle de droite. Quand les tiges arrêtèrent leurs croissances, une sorte de tissu fin relia le dernier bout de chacune des tiges jusqu'à leur omoplate respectif. Ces tissus sont d'après moi ceux qui servaient à voler ou à planer, comme les voiles d'un bateau. Sauf que les miennes étaient trop courtes, elles étaient trop proche des tiges. Donc il mettait impossible de voler avec ses ailes, je venais de rater mon éclosion.

Ceux de mes camarades avaient parfaitement éclos, Emilia possédait de magnifiques ailes noires. Je venais de lui trouver un charme après deux années passées dans le même établissement. Même si les démons sont dit « les méchants », cela ne l'empêchait pas de devenir une démone ayant du charme . J'espérais juste que sa vie à l'école n'allait pas en prendre un coup.

Mickael avait eue des ailes blanches, celle d'un ange, ce qui ne correspondait en aucun cas avec son caractère. Cela me refis penser à l'hypothèse du scientifique, il avait peut-être raison. Je voulais me moquer des religieux puisue je ne voyais pas en quoi le Mickael de maintenant méritait de devenir un ange. Mais ce n'était pas à moi de rire, c'était plutôt à eux de rire puisqu'ils se trouvaient devant un Hamlan n'ayant pu être ni ange ni démon, un échec pour la société.

Je commençai à perdre espoir, j'empoignais fermement l'une de mes ailes, prêts à l'arracher. La tige qui me servait d'aile était tellement fine que j'avais l'impression d'empoigner un simple stylo à bille. Par contre, la tige était aussi dure que du fer, il mettait impossible de la casser d'une main comme un simple bout de bois. De plus, lorsque j'essayais de tirer je ne ressentais sous ma peau qui pourrait la retenir. J'étais entrain de la tirer comme si je sortais l'épée de son fourreau de trouvant derrière mon dos.Ce fût Emilia qui m'arrêta, Mr Golut préféra me regarder avec pitié et Mickael était en train d'admirer ses ailes grâce à un miroir poser devant nous qui reflétait celui de derrière afin que l'on puisse s'admirer. Grâce à Emilia, j'avais abandonné cette stupide idée qui était de m'arracher les ailes, elles n'étaient en aucun cas en faute. Je les rentrai sans savoir comment j'avais fait et je les regardais, recroquevillé dans un coin de la salle, en train de s'admirer avec leurs ailes qui avaient parfaitement éclos.

Je devais être le premier Hamlan à connaître ce cas. Un Hamlan n'a le droit cas trois possibilités : soit être un ange, soit être un démon ou soit être un humain. Mais moi, je ne suis classé dans aucun des cas. Je ne voulais pas les ressortir afin de les admirer dans le miroir, j'avais trop peur de connaître ma véritable apparence. Maintenant il ne restait plus qu'une chose à savoir. Qu'est-ce que cette société aller faire de moi.

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